L'exploitation animale sujet sensible !

Le quotidien VosgesMatin consacre 2 pages sur la détention des animaux pour le divertissement ...

A 3 semaines du 1er tour des élections législatives, le quotidien vosgien lance une alerte sur les conditions de vie et d'exploitation des animaux utilisés pour le divertissement.

Première présentation de candidats pour le Parti animaliste à des élections, ce n'est pas moins de 147 militants de la cause animale qui ont été investis pour représenter le Parti animaliste créé en 2016 par 7 fondateurs.

Le Parti animaliste se positionne clairement et sans ambiguïté, retrouvez nos propositions sur le site du Parti en cliquant sur le lien suivant: Les animaux utilisés pour divertir


Bientôt des cirques sans aucun animal ?

À l’écoute des associations de défense animalière, deux cirques ont récemment décidé de stopper les numéros d’animaux. En France, une cinquantaine de communes ont interdit des spectacles du genre sur leur territoire.

Des lions levant la patte sur ordre de leur dompteur, des acrobates effectuant des tours à dos de cheval… D’ici quelques années, sera-t-il encore possible d’assister à un spectacle de cirque traditionnel avec des animaux ? Après la fermeture de l’un de ses plus célèbres représentants américains, la question peut se poser. Dimanche dernier, le Ringling Bros and Barnum and Bailey, plus communément appelé le Barnum, a en effet donné près de New York, son dernier spectacle.

Déclin des ventes de billets
Après 146 années d’existence, celui qu’on surnommait « le plus grand spectacle du monde » a démonté son chapiteau. Terminés les numéros de lions, tigres, mais aussi, plus exotiques, de lamas ou même de cochons et de kangourous. En faisant la réputation des lieux, ils ont également signé son arrêt de mort. Car à l’heure où la plupart des cirques favorisent la performance athlétique et délaissent les animaux, à l’image du Cirque du Soleil, Le Barnum s’est accroché à sa ménagerie. En stoppant en mai 2016 les numéros d’éléphants, le Barnum avait envoyé un premier signe d’apaisement. C’est finalement le déclin des ventes de billets, en grande partie liées à la suppression du clou du spectacle – les éléphants – et à la pression des associations de défense des animaux, PETA en tête, qui auront eu raison du cirque. Un long déclin enclenché dès le mois de janvier et l’annonce, à la surprise générale, de la fermeture définitive des lieux. En France, la sensibilisation à la cause animale gagne également peu à peu du terrain. Depuis le 18 mars 2011, un arrêté liste les espèces « exploitables » par les spectacles itinérants (dont les éléphants femelles, félins, otaries). La présentation d’animaux n’entrant pas dans la liste (ours, girafe, éléphants mâles…) doit être justifiée artistiquement. Les conditions de détention des animaux sont aussi plus contraignantes et des exigences minimales sont requises pour les espèces.

Interdiction totale en Belgique
Une cinquantaine de communes françaises (57 au 18 mai) ont également fait le choix d’interdire les spectacles itinérants exploitant des animaux sauvages (dont Hayange, Marcilly-d’Azergues et Saint-Cergues) Une autre avancée pour les défenseurs des animaux bien que l’on reste encore loin de la Belgique qui, en 2014, a rejoint la liste des pays interdisant totalement ou partiellement les spectacles qui mettent en scène les animaux sauvages.

« Par amour des animaux et respect du public »
L’annonce, mercredi, de l’arrêt des numéros de ce genre par le cirque Joseph Bouglione va néanmoins dans ce sens : « C’est par amour des animaux et par respect du public que j’ai arrêté » confie André-Joseph Bouglione, petit-fils de Joseph Bouglione à l’association 30 millions d’amis, ajoutant qu’il avait vu « un sondage qui indiquait que 80 % des Français étaient sensibles à la cause animale. Si une très large majorité des familles y est sensible, on ne peut pas continuer à faire un spectacle qui les dérange. » Ce message sera-t-il suivi d’effet dans la communauté circassienne ? Pas sûr : le Cirque d’hiver Bouglione a tenu à préciser sur Facebook que le cirque Joseph Bouglione était un « cousin du Cirque Bouglione, sans aucun rapport » avec lui, « à l’exception du même nom de famille ». Et d’ajouter qu‘il n’avait pas l’intention d’arrêter les numéros avec les animaux.

La législation sur les cirques dans le monde
Si la France n’a pas pris de mesures sur la présence des animaux sauvages dans les cirques, Vingt-trois pays ont déjà interdit totalement les cirques avec anuimaux, comme l’Inde, la Belgique, les Pays-Bas, le Portugal, le Danemark ou encore le Mexique. D’autres l’ont prohibé à l’échelle locale (le Brésil, l’Argentine, l’Allemagne, le Canada, la Chine, l’Espagne ou encore les États-Unis par exemple).

Barnum, premier à présenter des cétacés en captivité Phineas Taylor Barnum
Le créateur du cirque éponyme (voir par ailleurs), a été le précurseur en termes de présentation de baleines au public. Il eut d’abord l’idée de les conserver dans une piscine d’eau douce, tentative qui a échouée au bout de quelques jours puis dans un bassin d’eau de mer. Entre 1842 et 1865, les cétacés étaient exposés dans l’American Museum, parmi les curiosités du spectacle.

La fin programmée des cétacés en captivité

Nager avec les dauphins, l’attraction phare du parc d’Antibes Marineland, c’est bientôt fini. Et les spectacles avec les bondissants cétacés sont aussi menacés à long terme. Depuis la diffusion en France du documentaire Blackfish, qui retrace l’histoire d’une orque capturée puis domestiqué qui tue trois personnes, les associations et les pétitions sur les réseaux sociaux contre la captivité des mammifères marins dans les parcs ont explosé. Certains incitaient même à boycotter Marineland. Début mai, l’ancienne ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, Ségolène Royal, a signé un arrêté qui réglemente les delphinariums, actualisant une loi datant de 1981. Des mesures pour augmenter la taille des bassins et interdire les contacts entre le public et les animaux marins avaient été prises en concertation avec les directeurs des parcs et les associations de défense des animaux. Mais à la surprise de ces deux acteurs, la ministre a ajouté au dernier moment l’interdiction des échanges, de l’importation et de la reproduction des mammifères marins en captivité, réclamée depuis longtemps par les défenseurs de la cause animale. C’est un gros coup dur pour Marineland notamment, qui a ouvert sa saison le 15 mai dernier et avait, depuis 1970, fait des spectacles de dauphins et d’orques sa marque de fabrique. Pour les associations de défense des animaux, au contraire, « c’est une avancée historique » et « la fin programmée des delphinariums en France ».

QUESTIONS? Franck Schrafstetter Président de Code Animal, Strasbourg...

Quelles sont vos actions ? Code Animal propose de l’information sur son site Internet, où on met à disposition du public de la documentation sur la défense de la cause animale. Cela passe aussi par du lobbying, des enquêtes ou des plaintes. Récemment, on a réussi à faire fermer le zoo de l’Orangerie à Strasbourg qui doit rouvrir sous une autre forme. Concernant les cirques, nous avions participé à la modification d’un arrêté désuet de 1978 sur les conditions des animaux en mars 2011. Les spectacles sans animaux, c’est votre objectif à long terme ? J’irai même plus loin, l’objectif, c’est qu’il n’y ait plus de zoos du tout. Code Animal est totalement abolitionniste pour cette thématique. Pour nous, il y a un véritable problème éthique à enfermer des animaux pour le plaisir de les regarder. On transforme les animaux en produits de consommation. La conservation doit se faire dans le milieu naturel car l’espèce n’est rien sans son espace. Quelle a été votre réaction à l’arrêté pris par Ségolène Royal sur la réglementation des delphinariums ? On avait longuement discuté et l’accord trouvé au départ était pour nous insuffisant, malgré une idée de progrès. Ça a été une belle surprise de voir que la ministre était finalement allée dans notre sens en interdisant la reproduction en captivité. La forme n’a pas été très correcte, surtout pour Marineland, puisqu’on l’a appris à la publication du Journal Officiel, mais sur le fond, c’est une victoire.

« Pour assurer la protection des espèces, améliorer le bien-être et supprimer la souffrance animale, la détention en captivité de spécimens de cétacés est interdite, à l’exception des spécimens de l’espèce Orcinus orca et de l’espèce Tursiops truncatus régulièrement détenus à la date d’entrée en vigueur du présent arrêté. » Extrait de l’arrêté du 3 mai 2017 pris par la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer

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