Rencontre avec OiseauxNature
Rencontre enrichissante avec OiseauxNature
Lundi 29 mai j'ai pu rencontrer à Gérardmer Pascale Meignan "Trésorière de l'Association OiseauxNature" et son époux Michel adhérent actif.
Forte de plus de 450 adhérents sur le département des Vosges, l'Association OiseauxNature a été fondée en juin 1980.
Elle lutte pour la protection de l’environnement dans toutes les Vosges, le respect des lois en vigueur, étudie la faune et la flore vosgiennes, informe et la sensibilise les jeunes et moins jeunes à la nature.
D’abord fondée par une poignée d’ornithologues passionnés, voulant faire connaître l’avifaune vosgienne, l’association s’est vite transformée pour devenir la première association d’études et de protection de la nature dans les Vosges.
L'Association Oiseaux Nature Vosges a répondu présent pour rencontrer le candidat vosgien aux élections législatives pour le Parti Animaliste, une série de 6 questions lui ont été posé afin de connaître le point de vue personnel du candidat, les prises de position du Parti animaliste mais aussi faire des propositions et les informer sur la situation actuelle.
Questions / Réponses
Question 1: Vous n'êtes pas sans savoir que
notre biodiversité est menacée par les activités humaines et notre avenir et
notre santé à tous en dépendent. Qu'avez-vous fait jusqu'à maintenant dans
notre département pour limiter ce déclin ? Quelles mesures précises
comptez-vous mettre en œuvre lors de votre mandat ?
Réponse :- Créer une Direction de la Préservation de la faune sauvage au Ministère de la Protection animale
- Confier la mission d’évaluer l’état de conservation des espèces au Muséum National d’Histoire Naturelle, et non à l’ONCFS.
- Supprimer le statut d’espèce “nuisible”, interdire les pièges tuants, par définition non sélectifs.
- Interdire la chasse de loisirs, développer la recherche sur les méthodes non-invasives de contrôle des populations animales. Protéger toutes les espèces dont le statut de conservation est défavorable en en interdisant la chasse, interdire la chasse des mammifères pendant leurs périodes de reproduction ou de dépendance des petits, protéger toute espèce migratrice faisant l’objet d’un statut de protection dans son pays d’origine (pays où l’espèce niche) en en interdisant la chasse en France lors de son survol migratoire ou de son hivernage. Garantir le plein-respect de la Directive oiseaux, renforcer la lutte contre le braconnage, interdire les lâchers et bannir les élevages qui en fournissent les animaux, interdire l’agrainage.
- Développer les écoducs et les corridors écologiques, de manière à réduire les conflits entre la faune sauvage et les intérêts humains. Intégrer à la Trame verte et bleue des territoires ré-ensauvagés, notamment parmi les territoires qui ne sont plus habités ou dont l’exploitation agricole n’est plus rentable.
- Fixer un objectif national de réduction de la consommation de produits animaux (viande, poisson, œufs, lait) de 25% en 2025 par rapport à 2015 par des politiques publiques de santé incitant à modérer la consommation de produits d’origine animale, au regard notamment de ses effets sur les animaux, le climat, l’environnement, la pression sur les terres et donc sur la biodiversité.
- Confier la mission d’évaluer l’état de conservation des espèces au Muséum National d’Histoire Naturelle, et non à l’ONCFS.
- Supprimer le statut d’espèce “nuisible”, interdire les pièges tuants, par définition non sélectifs.
- Interdire la chasse de loisirs, développer la recherche sur les méthodes non-invasives de contrôle des populations animales. Protéger toutes les espèces dont le statut de conservation est défavorable en en interdisant la chasse, interdire la chasse des mammifères pendant leurs périodes de reproduction ou de dépendance des petits, protéger toute espèce migratrice faisant l’objet d’un statut de protection dans son pays d’origine (pays où l’espèce niche) en en interdisant la chasse en France lors de son survol migratoire ou de son hivernage. Garantir le plein-respect de la Directive oiseaux, renforcer la lutte contre le braconnage, interdire les lâchers et bannir les élevages qui en fournissent les animaux, interdire l’agrainage.
- Développer les écoducs et les corridors écologiques, de manière à réduire les conflits entre la faune sauvage et les intérêts humains. Intégrer à la Trame verte et bleue des territoires ré-ensauvagés, notamment parmi les territoires qui ne sont plus habités ou dont l’exploitation agricole n’est plus rentable.
- Fixer un objectif national de réduction de la consommation de produits animaux (viande, poisson, œufs, lait) de 25% en 2025 par rapport à 2015 par des politiques publiques de santé incitant à modérer la consommation de produits d’origine animale, au regard notamment de ses effets sur les animaux, le climat, l’environnement, la pression sur les terres et donc sur la biodiversité.
Question 2: Nous sommes favorables au développement de l'Agriculture Biologique dans les Vosges, garante de la pérennité de notre alimentation en préservant la qualité des sols, des eaux et des aliments et donc de notre santé. Que comptez-vous faire pour l'Agriculture Biologique dans notre département ?
Réponse :Le parti animaliste est en faveur de l’agriculture biologique puisqu’elle contribue à préserver l’habitat des espèces sauvages. Parmi nos mesures il y a par exemple « Fixer un objectif national de réduction de la consommation de produits animaux (viande, poisson, œufs, lait) de 25% en 2025 par rapport à 2015 par des politiques publiques de santé incitant à modérer la consommation de produits d’origine animale, au regard notamment de ses effets sur les animaux, le climat, l’environnement et la santé ». Cette mesure a pour conséquence de réduire les besoins en cultures destinées aux animaux d’élevage, ces cultures étant, la plupart du temps, boostées par les pesticides et intrants.
Question 3: Que pensez-vous de la demande récurrente des usagers de la nature (randonneurs, naturalistes, vttistes etc...) pour l'instauration d'une journée sans chasse, comme c'est le cas dans tous les autres pays d'Europe, afin que les chasseurs ne soient pas les seuls à avoir la main mise sur la nature ?
Réponse: D’une part nous nous demandons l’arrêt total de la chasse de loisirs, et d’autre part, pour ce qui est de la chasse de « régulation » nous sommes pour un réglementation très stricte garantissant notamment la sécurités de tous :
- Instaurer les mercredis et les dimanches sans chasse.
- Instaurer un périmètre de sécurité de 200 mètres autour des habitations et des enclos abritant des animaux.
- Instauration d’un taux d’alcoolémie maximal de 0,2g/litre de sang lors de la pratique de la chasse.
- Obligation d’obtention d’un certificat médical annuel de capacité à la chasse délivré par un médecin agréé.
Question 4: Enfin, notre association, soutenue par de nombreux vosgiens au-delà de nos adhérents, milite depuis plus de 30 ans contre le piégeage et la souffrance des animaux sauvages de notre département. Nous luttons notamment contre le déterrage du blaireau qui n'est plus chassable dans le Bas-Rhin et l'acharnement contre le renard, chassé pratiquement toute l'année dans les Vosges alors qu'il n'est plus classé nuisible en Savoie 73, Haut de Seine 92 et Val de Marne 94 depuis 2015. Quelle est votre position sur ce sujet ?
Réponse: Notre programme prévoit notamment l’abolition de la chasse à courre, la vénerie sous terre et la chasse en enclos. L’interdire des chasses traditionnelles entraînant de longues agonies (gluaux, tendelles, tenderies, lèques, lacs, matoles, etc), et l’interdiction de la chasse de loisirs. En outre nous demandons la suppression du statut d’espèce “nuisible”, l’interdiction des pièges tuants, la protection de toutes les espèces dont le statut de conservation est défavorable en en interdisant la chasse, et l’interdiction de la chasse des mammifères pendant leurs périodes de reproduction ou de dépendance des petits.
Nous souhaitons également développer la recherche sur les méthodes non-invasives de contrôle des populations animales et nous voulons aussi mettre fin aux pratiques cruelles de pêche : concours de pêche, pêche au vif, pêche à la gaffe, hameçon à ardillon, etc.
- Instaurer les mercredis et les dimanches sans chasse.
- Instaurer un périmètre de sécurité de 200 mètres autour des habitations et des enclos abritant des animaux.
- Instauration d’un taux d’alcoolémie maximal de 0,2g/litre de sang lors de la pratique de la chasse.
- Obligation d’obtention d’un certificat médical annuel de capacité à la chasse délivré par un médecin agréé.
Question 4: Enfin, notre association, soutenue par de nombreux vosgiens au-delà de nos adhérents, milite depuis plus de 30 ans contre le piégeage et la souffrance des animaux sauvages de notre département. Nous luttons notamment contre le déterrage du blaireau qui n'est plus chassable dans le Bas-Rhin et l'acharnement contre le renard, chassé pratiquement toute l'année dans les Vosges alors qu'il n'est plus classé nuisible en Savoie 73, Haut de Seine 92 et Val de Marne 94 depuis 2015. Quelle est votre position sur ce sujet ?
Réponse: Notre programme prévoit notamment l’abolition de la chasse à courre, la vénerie sous terre et la chasse en enclos. L’interdire des chasses traditionnelles entraînant de longues agonies (gluaux, tendelles, tenderies, lèques, lacs, matoles, etc), et l’interdiction de la chasse de loisirs. En outre nous demandons la suppression du statut d’espèce “nuisible”, l’interdiction des pièges tuants, la protection de toutes les espèces dont le statut de conservation est défavorable en en interdisant la chasse, et l’interdiction de la chasse des mammifères pendant leurs périodes de reproduction ou de dépendance des petits.
Nous souhaitons également développer la recherche sur les méthodes non-invasives de contrôle des populations animales et nous voulons aussi mettre fin aux pratiques cruelles de pêche : concours de pêche, pêche au vif, pêche à la gaffe, hameçon à ardillon, etc.
Question 5: L’état de certaines populations d’oiseaux est préoccupant et malgré ce fait indéniable certaines de ces espèces continuent d’être sur la liste des oiseaux chassables dans les Vosges : L’Alouette des champs est classée «quasi menacé» sur la liste rouge nationale depuis 2016. Les prélèvements par la chasse, même minimes peuvent être très préjudiciables à l’espèce. Ainsi nous demandons de fermer la chasse à l’Alouette des champs. Pour la survie des derniers individus indigènes de Perdrix grise dans le département, nous demandons les mêmes dispositions que précédemment. La Bécassine des marais est de plus en plus rare dans le département et se trouve «en danger critique» sur la liste rouge des oiseaux nicheurs. Pour sa préservation qui s’impose immédiatement nous demandons un moratoire sur sa chasse. Soutiendrez-vous ces demandes auprès du préfet et autres autorités décisionnaires ?
Réponse: Notre programme prévoit de confier la mission d’évaluer l’état de conservation des espèces au Muséum National d’Histoire Naturelle, et non à l’ONCFS, nul doute que bien des espèces « chassables » ne le seraient plus. Nous souhaitons en outre protéger toutes les espèces dont le statut de conservation est défavorable en en interdisant la chasse.
Question 6: Enfin quelles mesures comptez-vous proposer pour améliorer la qualité de notre environnement dans les Vosges ?
Réponse: En plus des mesures citées ci-dessus, nous proposons également de réintégrer et développer dans les programmes scolaires l’enseignement du respect des animaux, ainsi qu’une initiation à l’éthologie, et interdire le prosélytisme des loisirs générateurs de souffrance animale dans les établissements scolaires (chasse, corrida, pêche). Nous souhaitons aussi favoriser la stérilisation des animaux de compagnie dans le cadre de la lutte contre les abandons, de fait la prédation des chats et chiens sur la faune sauvage, souvent importante, serait ainsi réduite.
Vous pouvez retrouver plus d'informations sur l'Association Oiseaux Nature Vosges en vous rendant sur le site internet. www.association-oiseaux-nature.com
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