La corrida n’a plus la cote même dans les départements du sud !

La majorité des habitants des départements, où la corrida avec mise à mort est autorisée, se déclarent opposés à cette pratique, selon un sondage de l’Ifop rendu public ce vendredi.

En octobre 2016, les milieux pro-corrida mettaient en avant « dans une charte » le fameux « esprit du sud » pour défendre la tradition controversée de la tauromachie. Pourtant, il semblerait que même dans ces régions les habitants récusent cette pratique.



En effet, trois quarts des habitants des 10 départements français où ont lieu des corridas avec mise à mort de taureaux, se déclarent opposés à cette pratique, selon un sondage de l’Ifop rendu public vendredi par l’Alliance anticorrida.

À la question « Etes-vous favorable ou défavorable aux corridas avec pique, banderilles et mise à mort des taureaux ? », 75 % des sondés dans les départements concernés (Aude, Bouches-du-Rhône, Gard, Gers, Gironde, Hérault, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales) répondent par la négative et 25 % par l’affirmative.

Pour des restrictions et la suppression des subventions
De même, 84 % des personnes interrogées dans ces départements du sud déclarent qu’elles approuveraient une interdiction d’assister à des corridas avec mise à mort pour les enfants de moins de 14 ans, dans cette « Enquête auprès des habitants des départements organisant des corridas », rendue publique ce vendredi, à l’ouverture de la Feria de Pâques à Arles (Bouches-du-Rhône).



L’Ifop note que « les femmes et les plus jeunes sont plus sensibles à ce sujet », avec 83 % des premières et 91 % des 18-24 ans opposés aux corridas avec mise à mort. Ces deux catégories sont favorables à 89 % à l’interdiction des corridas avec mise à mort pour les moins de 14 ans.
L’attribution de subventions publiques aux écoles de tauromachie et aux organisateurs de corrida est fortement désapprouvée (73 % contre, 27 % favorables) dans les 10 départements cités, selon cette enquête.


L’attachement à la corrida, un mensonge ?

Dans un communiqué publié vendredi, l’Alliance anticorrida estime que ce sondage montre que « l’attachement à la corrida dans des départements dits” de tradition taurine” n’est qu’un mensonge ».L’association basée à Nîmes et présidée par Claire Starozinski présente la publication de ces résultats comme une « contre-attaque » à la charte « esprit du sud » mise en avant par les milieux pro-corrida et dont l’appellation même est fortement contestée.

Cette étude « balaie la légende » et « montre que l’action menée par l’Alliance anticorrida est un combat d’avant-garde », assure l’association. « Mais surtout que l’espoir réside dans la jeune génération, désormais hermétique à la barbarie des arènes », poursuit-elle, avant de conclure : « Les élus, nouveaux ou reconduits, devront bien finir par tenir compte des aspirations de la majorité de leurs concitoyens. »


Interdictions de certaines pratiques:

En 2016, l’alliance anticorrida a d’ores et déjà réussi à interdire le jeu du « taureau à la corde » une manifestation de rue, au cours de laquelle des agressions diverses étaient perpétrées sur un taureau aux mouvements entravés par une corde attachée aux cornes. La cour d’appel d’Aix-en-Provence a reconnu que cette pratique était constitutive de « mauvais traitements exercés sur les taureaux ».

Également les corridas ont été interdites dans la ville Fréjus en 2010, de même en 2014 plusieurs corridas impliquant la participation d’un torero mineur ont été interdites.


Source: http://www.ouest-france.fr/languedoc-roussillon/aude/la-corrida-n-pas-la-cote-meme-dans-les-departements-du-sud-4928943

Commentaires